Cette semaine, la défense du droit à l’avortement est revenue sur le devant de la scène à l’occasion du vote de la loi-cadre pour la défense de l’égalité homme-femme à l’Assemblée Nationale. On a entendu un peu partout les défenseurs de l’IVG reprendre la fameuse formule : « mon corps m’appartient » et époque oblige, la mobilisation s’est constituée sur Twitter autour du mot clé #IVGmoncorpsmonchoix avec des journalistes ou des anonymes se prenant en photo avec écrit sur une feuille ou directement sur leur corps « mon corps, mon choix », «  mon corps m’appartient » ou « droit d’avorter ».

Mais derrière le poids des mots il y a souvent le choc des concepts : dire « mon corps m’appartient » c’est tomber dans la contradiction parce que si mon corps m’appartient, comme toute autre chose que je possède m’appartient, je transforme immédiatement mon corps en un objet. Or on ne peut pas réduire le corps à un objet. Tout simplement parce que je ne suis pas sans mon corps. Il est le support de ma personnalité. Tout simplement aussi parce que mon corps m’échappe toujours, qu’il est impossible de le contenir dans les limites d’une appropriation. Quel droit puis-je donc avoir sur mon corps ?

 

Et si mon corps ne m’appartient pas réellement, comment faire pour que les autres ne se l’approprient pas ?

 

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